Scroll Top
Tremblay-en-France / Champigny-sur-Marne / Claye-Souilly

Adénome de la prostate

l’adénome de la prostate

La prostate est une glande sexuelle n’existant que chez l’homme, et dont les sécrétions entrent dans la composition du sperme. Elle est située juste sous la vessie et entoure l’urètre.

Avec le vieillissement, deux principales pathologies peuvent apparaître : l’adénome et le cancer.

L’adénome de la prostate (ou hyperplasie bénigne de la prostate) est présent chez plus de 80% des hommes vers l’âge de 50 ans, mais tous n’en ressentent pas les manifestations. On considère que près de deux millions d’hommes ont des problèmes urinaires en France.

L’adénome de la prostate correspond à une augmentation de volume de la prostate, entraînant par compression sur l’urètre une gêne urinaire croissante.

Il résulte de l’obstacle créé sur la voie urinaire, soit des phénomènes d’obstruction urinaire, soit des phénomènes d’irritation vésicale.

les différents symptômes de l’adénome de la prostate

Symptômes obstructifs

Ralentissement de la force du jet (dysurie), gouttes retardataires, difficulté au déclenchement et utilisation de la poussée abdominale. Le stade ultime est marqué par le blocage ou rétention urinaire.

Symptômes irritatifs

Ces symptômes sont souvent plus fréquents. Ils vont se caractériser par une augmentation de la fréquence (pollakiurie) (surtout nocturne) des mictions sans augmentation de la quantité émise, une apparition d’urgence mictionnelle (urgenturie) et parfois une hématurie (sang dans les urines).

La sévérité des troubles n’est pas toujours en rapport avec la variation du volume prostatique. Ceci explique que vous pouvez avoir une prostate de volume normal et des troubles urinaires importants ou une prostate volumineuse et peu ou pas de troubles. Il est parfois noté une modification de la sexualité chez les patients ayant des troubles urinaires modérés ou sévères.

le diagnostic

Les symptômes de l’adénome de la prostate sont souvent évocateurs du diagnostic.

Plusieurs éléments permettent d’étayer le diagnostic :

• Les questionnaires sur les symptômes, comme le questionnaire IPSS.
• Le toucher rectal permet d’apprécier la taille, la forme et la consistance de la prostate. Habituellement, un adénome est souple, lisse et de consistance élastique.
• L’échographie rénale vésicale et prostatique permet d’évaluer les dimensions de la prostate, l’existence d’un lobe médian, variante anatomique de la prostate qui a souvent des conséquences plus marquées sur le débit urinaire. L’échographie permet aussi et surtout d’apprécier d’éventuelles conséquences sur la vessie : présence d’un résidu après miction, d’une vessie de lutte, de diverticules de vessie, présence de calcul de vessie, d’une rétention chronique. L’échographie permet aussi d’évaluer l’état des reins, qui parfois peuvent être concernés par la distension liée au blocage urinaire chronique dont l’origine est la prostate.
• La débitmétrie mictionnelle, examen qui permet de mesurer le débit urinaire lors d’une miction.
• Le dosage du PSA ne s’intègre pas dans le diagnostic de l’adénome de la prostate, mais plus dans le dépistage d’un éventuel cancer de prostate qui pourrait être associé à l’adénome.

Quelles complications ?

Rétention aiguë des urines : Il s’agit de l’incapacité douloureuse d’uriner. Cela peut se produire soudainement et peut être le premier symptôme de l’adénome de la prostate. Une sonde vésicale doit être insérée en urgence pour soulager la rétention.

Obstruction chronique de la vessie et ses conséquences : L’obstruction prolongée de la vessie entraîne l’épaississement de sa paroi, car elle lutte en permanence contre la résistance. Cela est appelé vessie de lutte.

Rétention vésicale chronique avec résidu : La rétention chronique est une conséquence d’une obstruction prolongée de la vessie, qui peut ne pas être ressentie par le patient. Cela se manifeste par une vessie constamment pleine et l’évacuation de petites quantités d’urine à chaque miction, avec la présence d’un résidu vésical important, c’est-à-dire une quantité d’urine qui reste dans la vessie après avoir uriné. Les mictions deviennent plus fréquentes et l’incontinence urinaire peut survenir, ce qui provoque des fuites urinaires.

Insuffisance rénale obstructive : Au fil du temps, la rétention chronique affecte la fonction rénale et peut entraîner une insuffisance rénale.

Autres complications : La stagnation des urines dans la vessie peut entraîner la formation de calculs et le développement d’infections urinaires récurrentes.

ADÉNOME DE LA PROSTATE
les traitements

Traitement médical

Les médicaments de l’adénome prostatique appartiennent à trois classes :

  • Les alpha-bloquants ( l’Alfuzosine (Xatral®), la Tamsulosine (Omix®, Josir®, Mecir®, Omexel®), la Silodosine (Urorec®, Sylodix®)). Ces médicaments agissent en relâchant le col de la vessie et l’urètre prostatique.
  • Les inhibiteurs de la 5 alpha réductase (Finasteride (Chibro-Proscar®) et le Dutasteride (Avodart®)). Ces médicaments agissent en diminuant le volume de la prostate. 
  • Les extraits de plantes ou phytothérapie, tels que le Serenoa Repens (Permixon®), Pygeum Africanum (Tadenan®). Ces médicaments favorisent la décongestion prostatique et pelvienne en général.

Traitement chirurgical

La chirurgie de l’adénome de la prostate est proposée  :

  • En cas d’échec ou d’intolérance des traitements médicamenteux
  • En cas de symptômes d’emblée compliqués (rétention chronique, calculs de vessie….)

Ce traitement consiste à retirer la partie interne de la prostate qui est responsable de l’obstruction selon 2 techniques proposées : L’énucléation laser de la prostate ou la résection trans urétrale de prostate.

l’énucléation laser
technique holep

L’Holep est une avancée majeure pour l’hypertrophie bénigne de la prostate. L’intervention se fait sous anesthésie générale ou locale avec un endoscope introduit par les voies naturelles. La technique consiste à retirer la partie adénomateuse de la prostate en utilisant un laser Holmium puissant (100 watts). La partie centrale de la prostate est déplacée dans la vessie, fragmentée, puis aspirée à l’aide d’un morcellateur. Un échantillon est envoyé pour analyse anatomopathologique. Une sonde vésicale est placée à la fin de l’intervention.

Les suites opératoires sont généralement simples. La sonde vésicale est retirée au premier ou deuxième jour. Un rendez-vous de contrôle est prévu dans un mois. Pendant cette période, il est recommandé de bien s’hydrater, d’éviter les efforts physiques et les rapports sexuels. Durant la cicatrisation de 3 mois, il peut y avoir une fréquence mictionnelle augmentée et des envies pressantes avec quelques fuites urinaires.

Les complications sont rares, avec des saignements modérés et des infections urinaires les plus courantes. Parfois, une rétention urinaire postopératoire nécessite le maintien de la sonde pendant quelques jours. Les avantages de cette technique incluent une meilleure maîtrise des saignements, la possibilité de maintenir l’antiagrégation plaquettaire, une réduction de la durée du sondage postopératoire, de l’hospitalisation et une reprise plus rapide des activités.

 

La résection trans-urétrale
technique RTUP

La résection de prostate est une intervention qui se déroule par voie urétrale et permet de « gratter » la partie interne de la prostate. En fin d’intervention, les copeaux sont récupérés et envoyés en analyse anatomopathologique. Une sonde vésicale est posée.

Un lavage vésical par la sonde est mis en place pour éviter la formation de caillots sanguins. La sonde vésicale est retirée le plus souvent au 2e ou 3e jour postopératoire. Les désagréments postopératoires et effets secondaires à distance sont les mêmes que ceux rencontrés après HOLEP.