Le PSA est une protéine appelée antigène spécifique de la prostate, plus communément appelé PSA.
Le PSA est uniquement fabriqué par la prostate. Son rôle est la liquéfaction du liquide séminal après son émission. Donc tout homme a du PSA dans le sang.
La limite maximale est de 4ng/ml. Mais cette normale supérieure doit être corrélée à l’âge du patient. Plus le patient sera jeune, plus la limite supérieure autorisée sera basse (<2,5ng/ml).
Un chiffre de PSA élevé n’est pas spécifique du cancer de la prostate. Il marque simplement la présence d’une anomalie de la prostate, qui n’est pas forcément inquiétante. L’inflammation, l’adénome de prostate, l’éjaculation, une intervention sur la prostate sont également des causes d’élévation de PSA.
Le PSA sert donc de baromètre de la bonne santé de la prostate. En cas de PSA élevé, il est conseillé de prendre avis auprès d’un urologue. Un examen de la prostate sera pratiqué et en fonction de ces deux éléments, l’urologue vous proposera d’effectuer des examens complémentaires.
- Des dosages supplémentaires peuvent être proposés pour améliorer la performance diagnostique du PSA. Le plus répandu est la mesure du PSA libre.
Le PSA libre est une fraction du PSA (PSA = PSA libre + PSA lié). Plus le taux de PSA libre est faible, plus le risque de cancer est élevé. - Une IRM de la prostate.
toucher rectal
Il s’agit d’un élément essentiel du dépistage.
Il permet d’évaluer le volume et la consistance de la prostate.
Normalement la prostate à la taille d’une châtaigne et de consistance molle.
Que faire en cas d’augmentation
du PSA et /ou d’anomalie au
toucher rectal ?
Une IRM et des biopsies de prostate seront réalisées.
L’IRM (imagerie par résonance magnétique) prostatique permet la détection, la localisation, l’estimation du volume des foyers tumoraux. Son seuil de sensibilité est élevé puisqu’elle permet de mettre en évidence 85% des lésions cancéreuses.
Biopsie de prostate :
Les biopsies de prostate se font sous anesthésie locale ou générale. Dans tous les cas l’examen dure environ 15 minutes.
Le déroulement de l’intervention : Dans le cas d’une anesthésie générale, le patient est complètement endormi et ne sent rien. Le chirurgien urologue place ensuite une sonde d’échographie dans le rectum. Il repère la prostate et effectue des prélèvements dans l’ensemble de la prostate. Les prélèvements sont adressés pour une analyse au microscope.
Cas particulier : la biopsie
de fusion suite à une
cible trouvée en IRM
On utilise un échographe tridimensionnel qui permet de superposer la prostate vue en IRM et la prostate examinée en temps réel à l’échographie. La zone anormale vue à l’IRM apparait sur l’écran d’échographie : On prélève alors exactement la zone cible.
Cela permet de rendre le prélèvement moins traumatique puisque moins de biopsies sont réalisées et d’améliorer le rendement de la biopsie puisqu’on est certain que la cible a été biopsiée. Ces biopsies pourront être pratiquées par votre urologue ou le radiologue que vous aura conseillé votre urologue.
Un rendez-vous de contrôle sera fixé au bout de 15 jours et les résultats histologiques vous sera communiqué. Si les biopsies objectivent un cancer de prostate, des examens complémentaires seront réalisés et votre urologue vous exposera les différentes modalités de traitements.
Quelles complications après les biopsies ?
De légers saignements dans les selles et dans les urines peuvent être présents plusieurs jours après la biopsie. Parfois, ils subsistent quelques semaines dans le sperme. De rares fois, un blocage urinaire peut apparaître.
Le traitement antibiotique prescrit avant l’examen a pour but d’éviter une infection. L’infection de la prostate à la suite d’une biopsie est rare (moins de 2 % des cas). Un traitement antibiotique complémentaire est nécessaire en cas de malaise ou de douleurs en urinant.
En cas d’apparition de fièvre après la biopsie (supérieure à 38,5°C), il est nécessaire de prendre rapidement contact avec son médecin. Un traitement spécifique doit être pris dans les plus brefs délais.
